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Introduction

Récapitulatif sur l’état du lac

Sections du lac

On dit souvent que le lac Champlain n’est pas un lac, mais plusieurs étendues d’eau jointes entre elles. Les caractéristiques uniques des différentes parties du lac et des paysages qui l’entourent font qu’il n’est pas aisé d’offrir une synthèse unique sur l’état du lac. C’est pour cette raison que, depuis les années 1970, les chercheurs distinguent cinq sections individuels pour décrire les principales régions du lac : baie Missisquoi, bras Nord-Est, baie de Malletts, lac principal et lac Sud.

Baie Missisquoi

Cette baie peu profonde s’étend de part et d’autre de la frontière entre le Québec et le Vermont et est alimentée par les rivières Missisquoi, aux Brochets et de la Roche. La baie représente moins de 1 % du volume total du lac mais 7 % de sa superficie. Le secteur du tourisme à Venise-en-Québec et dans d’autres communes de la baie dépend grandement de l’état de santé de la baie Missisquoi. Les concentrations élevées en nutriments et le relargage saisonnier de phosphore résiduel dans les sédiments du lac contribuent à de fréquentes efflorescences de cyanobactéries durant les mois estivaux, faisant obstacle aux activités de loisir et à d’autres usages du lac.

Bras Nord-Est

Situé entièrement dans l’État du Vermont, le bras Nord-Est du lac Champlain contient 13 % environ du volume du lac. Ce segment relativement profond du lac comporte de nombreuses îles, baies, et eaux peu profondes, créant une destination prisée par de nombreux pêcheurs et plaisanciers. Étendue et productive, la baie de St. Albans fait souvent face à des efflorescences de cyanobactéries. La petite population de châtaigne d’eau envahissante dans la baie est gardée sous contrôle.

Baie de Malletts

Grande et profonde, la baie de Malletts offre une combinaison de pêche en eau froide et en eau fraîche et est un important lieu de loisirs pour les amateurs de voile et d’autres activités nautiques. Au cours des 10 dernières années, les concentrations de phosphore dans ce segment du lac ont été juste au-dessus de la limite de phosphore et les efflorescences de cyanobactéries y sont rares. La baie abrite l’un des rampes de mise à l’eau publiques les plus populaires sur le lac Champlain, nécessitant un effort accru de prévention de la propagation des espèces aquatiques envahissantes.

Lac principal

C’est le segment le plus important du lac, avec 85 % environ du volume total du lac. La qualité de l’eau dans ce segment est généralement excellente, permettant de très nombreuses activités de loisir, la pêche aux poissons d’eau froide, d’eau fraîche et d’eau chaude et un approvisionnement en eau potable de qualité pour de nombreux résidents du bassin du lac Champlain. Les efflorescences de cyanobactéries ne s’y produisent qu’occasionnellement. Ce segment présente également de nombreux lieux d’intérêt historique, qu’il s’agisse d’épaves de bateaux au fond du lac ou d’anciennes fortifications sur ses versants.

Lac Sud

Le lac au Sud est étroit, peu profond et nettement différent du reste du lac Champlain. Cette région est connue pour ses vues panoramiques et sa diversité biologique. On y trouve un certain nombre d’espèces de moules indigènes et le réseau hydrographique de la rivière Poultney constitue un habitat essentiel et de vastes complexes de milieux humides le long de la rivière. Les efforts soutenus de lutte contre la châtaigne d’eau envahissante dans le lac au Sud permettent de réduire toujours plus le stress sur la végétation aquatique et les activités de loisir locales. 

Objectifs du LCBP

Les quatre objectifs énoncés dans la version du 2017 du plan de gestion du lac Champlain Perspectives d’action (eau propre, bonne santé des écosystèmes, vitalité des collectivités et un public informé et impliqué) définissent le cadre d’une grande partie de l’action du LCBP, notamment de la version 2021 du Rapport sur l’état du lac et les indicateurs d’écosystème. Ce rapport présente l’information la plus récente sur l’état du lac Champlain et de son bassin versant et souligne les résultats de certaines des mesures de gestion mises en œuvre pour atteindre ces quatre objectifs.

Qualité de l’eau

Dans la majorité des régions du lac Champlain, la qualité de l’eau demeure bonne, toutefois le lac ne répond pas aux objectifs du Clean Water Act (Loi sur la qualité de l’eau) pour tous les usages. Heureusement, en dépit des défis actuels, le lac continue d’offrir une eau potable de qualité et les résidents ont accès à des activités récréatives aquatiques la majorité du temps. Mais les efflorescences de cyanobactéries font obstacles aux activités de loisir durant les mois d’été, surtout aux endroits où les niveaux de phosphore restent trop élevés et ailleurs lorsque temps chaud persiste. Certaines plages sont occasionnellement fermées en raison d’une présence excessive de bactéries, généralement à la suite d’importantes précipitations. À l’échelle du lac, les avis de consommation de poisson restent en vigueur en raison du mercure, un problème touchant des lacs dans tout le Nord-Est, et les niveaux de chlorure augmentent mais restent bien en dessous du point où ils ont une incidence sur la qualité de l’eau potable. Les municipalités améliorent leurs réseaux d’égouts unitaires pour réduire la fréquence des surverses, qui peuvent déverser des agents pathogènes issus d’eaux résiduaires non traitées dans le lac.

Santé des écosystèmes

Le bassin du lac Champlain offre un habitat à des milliers d’espèces indigènes, notamment plus de 70 espèces animales aquatiques et terrestres menacées et en voie de disparition. Cependant, les changements climatiques, les espèces envahissantes et les pressions exercées par les activités humaines sont autant de menaces qui pèsent sur la santé de l’écosystème du bassin. La reproduction réussie de la truite grise indigène a permis de réduire l’ensemencement pour cette espèce afin de maintenir l’équilibre entre prédateurs et proies dans le lac. La restauration de passages aquatiques a amélioré l’habitat du saumon atlantique, mais de nombreux systèmes restent fragmentés. Le taux de blessure du de la truite grise par la lamproie reste supérieur aux objectifs mais celui du saumon atlantique est proche des taux visés. Le couvert de glace au complet du lac Champlain se produit moins souvent que dans le passé récent, avec des effets sur les écosystèmes qui ne sont pas entièrement compris. Les efforts visant à réduire l’introduction de nouvelles espèces envahissantes portent leurs fruits, mais les populations établies restent nuisibles et de nouvelles menaces imposent de rester vigilants. Les effets négatifs de la châtaigne d’eau envahissantes ont fortement diminué grâce à une gestion efficace du problème.

Vitalité des collectivités


Près de 40 % de la superficie du territoire dans le bassin du lac Champlain est protégée dans une certaine mesure, offrant un grand potentiel d’activités de loisir. La pandémie de COVID-19 a renforcé la nécessité de protéger les terres et les espaces publics. Les réseaux de sentiers de randonnée publics, les rampes de mise à l’eau et autres espaces de loisirs de plein air ont connu une augmentation de fréquentation considérable, au point où l’État de New York a dû adopter un système pour faire face aux trop grandes foules. Le LCBP et ses partenaires s’attachent à assurer l’accès des communautés autochtones et traditionnellement mal desservies aux programmes axés sur le lac dans l’ensemble du bassin. Le LCBP reconnaît l’histoire et la culture des peuples autochtones du bassin et convient que nous sommes tous responsables de la bonne gouvernance de nos ressources naturelles et culturelles.

Un public informé et impliqué

Les programmes d’éducation sur le bassin versant ont atteint un public nombreux de tous âges à travers le bassin du lac Champlain, préparant les futurs intendants de nos ressources en eau. Durant la période 2018 à 2020, les intendants de rampes de mise à l’eau ont touché plus de 192 000 plaisanciers utilisant les rampes publiques, avec des messages portant sur les espèces envahissantes et d’autres questions de qualité de l’eau. Le centre d’information du LCBP à Burlington a reçu en personne plus de 70 000 visiteurs durant la même période. De nouveaux programmes ciblent des questions spécifiques, telles que l’incidence de l’entretien des pelouses résidentielles sur la qualité de l’eau ou les possibilités d’excursions scolaires. La pandémie de COVID-19 a ouvert de nouvelles perspectives dans le développement de programmes virtuels, qui ont permis de toucher des publics plus larges et vont probablement se poursuivre à l’avenir.