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Qualité de l’eau

Contaminants

Il y a des substances toxiques et des contaminants présents dans le lac Champlain et ses affluents, mais leurs effets et leur prévalence ne sont pas bien compris.

Un certain nombre de polluants dans le lac Champlain sont potentiellement préoccupants; il s’agit notamment de microplastiques, produits pharmaceutiques, sel de voirie, pesticides, PCB (produits chimiques organiques chlorés), mercure et autres substances toxiques bioaccumulables. Nombre de ces substances ne sont souvent pas détectées lors des analyses ou sont observées à de très faibles concentrations. Les effets à long terme de substances toxiques de faible concentration sur l’écosystème et la santé humaine ne sont pas bien compris. Des travaux visant à mieux comprendre la prévalence de contaminants dans le lac Champlain et ses affluents sont en cours.

Les augmentations à long terme des concentrations de chlorures dans les lacs et les rivières du bassin versant sont bien documentées et peuvent être attribuées au déverglaçage des routes en hiver.

Les sels de déverglaçage répandus sur les chaussées durant l’hiver contiennent du chlorure, qui peut être transporté vers le lac tout au long de l’année par les eaux de fonte et le ruissellement pluvial, ainsi que par les apports d’eau souterraine aux rivières et aux ruisseaux. Cela rend les rivières et les lacs plus salés, un processus appelé salinisation. Une récente salinisation des réseaux d’eau douce liée aux activités humaines a été observée dans la région du lac Champlain et à travers le monde. Les effets négatifs d’un niveau faible ou élevé de salinisation peuvent toucher tous les niveaux d’un écosystème : producteurs primaires, zooplancton, macros invertébrées, amphibiens et communautés de poissons.

Figure 10 | Concentration moyenne annuelle de chlorures dans le lac Champlain
Figure 10 | Concentration moyenne annuelle de chlorures dans le lac Champlain

Bien que les concentrations de chlorure observées dans le lac Champlain restent bien en deçà des seuils de toxicité établis pour l’eau potable et la vie aquatique (250 mg/L et 230 mg/L, respectivement), la concentration de chlorure dans le lac est en augmentation (Figure 10). Cette tendance à la hausse est liée à une augmentation à long terme de la charge de chlorure dans la quasi-totalité des rivières du bassin du lac Champlain. Par exemple, à elle seule, la rivière Winooski déversait environ 20 000 tonnes métriques de chlorure par an lors des premières mesures au début des années 1990; au cours des dernières années, elle a déversé environ deux fois cette quantité chaque année.

Scientists taking a discharge measurement at the outlet of Mirror Lake.
L’Ausable River Association étudie les effets des sels de déglaçage utilisés sur les chaussées et les trottoirs dans les cours d’eau de la région de Lake Placid. Photo: Ausable River Association

Les partenaires du LCBP et les organismes de travaux publics dans l’ensemble du bassin mettent en œuvre des initiatives visant à réduire en toute sécurité l’application de sels de déverglaçage en hiver et à éduquer les personnes et les gestionnaires immobiliers sur les meilleures pratiques de déverglaçage en vue de réduire leur impact dans le lac Champlain et d’autres plans d’eau. Réduire la quantité de sel de déglaçage répandu sur les parcs de stationnement et les chaussées devrait permettre de réduire la quantité de chlorure mesurée dans le lac.

De microplastiques sont présents dans le lac Champlain, mais leurs effets sont mal compris.

Les microplastiques, de petits morceaux de plastique de moins de 5 mm de diamètre, sont un problème croissant dans le lac Champlain. Les microplastiques proviennent de diverses sources et se présentent sous des formes variées : microbilles trouvées dans certains produits de soins personnels, microfibres issues de vêtements synthétiques et matières érodées provenant de détritus et autres sources humaines. Ces matériaux passent souvent à travers les ouvrages d’assainissement des eaux usées. Les recherches menées à SUNY Plattsburgh ont montré qu’entre 10 000 et 15 000 particules de microplastiques étaient déversées chaque jour dans les ouvrages d’assainissement suivies du bassin du lac Champlain.

Les microplastiques peuvent être ingérés par les poissons et la faune et peuvent provoquer une obstruction digestive et une modification du comportement alimentaire, qui peuvent avoir un effet sur la reproduction et l’état de santé général. Des substances chimiques bioaccumulables nocives ont été trouvées dans des microplastiques à travers le monde; des métaux lourds et des PCB ont été trouvés dans les microplastiques du lac Champlain. L’étude de SUNY Plattsburgh a montré que les fibres étaient les plastiques les plus couramment ingérés par les espèces d’oiseaux et de poissons sur lesquelles s’est portée la recherche. L’étude a également observé de plus grandes quantités de plastiques dans les organismes placés plus hauts dans la chaîne alimentaire, en particulier le cormoran, le poisson-castor et la truite grise (touladi).

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Ce que vous pouvez faire

Ne jetez pas de produits toxiques. Apportez vos déchets toxiques et vos articles dangereux à un écocentre prévu à cet effet. Cela comprend notamment l’électronique, la peinture, les pesticides, les herbicides, l’huile moteur et les articles qui contiennent du mercure, tels que les thermomètres non numériques et les lampes fluorescentes compactes (LFC).

Éliminez les fuites. Réparez les fuites de vos voitures, camions, bateaux et autres engins pour réduire la pollution par l’huile et l’essence.

Éliminez vos médicaments inutilisés comme il se doit. Ne jetez pas de médicaments dans la toilette. Ramenez-les à une pharmacie ou à un lieu de collecte de médicaments autorisé.

Réduisez ou éliminez les pesticides et les herbicides. Choisissez des alternatives naturelles pour la lutte contre les parasites et les mauvaises herbes.

Ayez une approche plus verte. Utilisez des produits nettoyants ménagers moins toxiques. Les substances toxiques ne sont pas toutes éliminées par les procédés d’assainissement des eaux usées.

Évitez les plastiques à usage unique. Réduisez la pollution par les plastiques en investissant dans des tasses à café, bouteilles à eau, sacs à provisions, ustensiles, pailles et contenants pour mets à emporter réutilisables. Réduisez les microplastiques en choisissant des textiles autres que la laine polaire et en utilisant un filtre à microfibres dans votre laveuse.

Limitez le salage. Les composés chlorés utilisé pour déverglacer les trottoirs et allées sont entraînés par ruissellement dans les cours d’eau, où ils nuisent à la faune et à la flore. Utilisez aussi peu de sel que possible et essayez d’autres solutions telles que le sable pour améliorer l’adhérence.

Ramassez les crottes. La pluie et la fonte des neiges emportent les déjections canines vers les cours d’eau, créant des problèmes de santé publique. Les propriétaires d’animaux de compagnie devraient toujours utiliser un sac de ramassage et l’emporter.